Obstinément opposé au tourisme traditionnel, le tourisme durable s’inscrit dans une logique de préservation. Qu’il s’agisse de protéger la nature, le patrimoine ou encore les communautés locales, cette nouvelle forme de tourisme se veut plus responsable et mieux adaptée aux enjeux économiques, culturels et sociaux actuels et futurs. Avec cette stratégie gagnante, les pays hôtes peuvent désormais pleinement tirer profit de l’économie touristique.
Définition : qu’est-ce que le tourisme durable ?
Le tourisme durable est un vaste concept englobant la préservation des ressources naturelles, des écosystèmes et des ressources socioculturelles. Il s’agit d’un tourisme alternatif qui doit profiter à tous, aussi bien aux touristes, qu’à l’environnement, mais aussi aux populations locales et aux pays/régions d’accueil. Il se veut plus responsable et plus équitable dans l’optique d’accélérer le développement des sites exploités sur le long terme. Et ce, en réduisant l’impact négatif lié aux activités humaines. Le tourisme durable prône pour le respect des cultures des populations d’accueil, pour l’amélioration des conditions de travail des salariés et pour une répartition plus juste des revenus générés par l’activité touristique. Créateur de nouvelles richesses, le tourisme durable valorise le patrimoine matériel et immatériel du pays hôte.
Quelle est l’importance du tourisme durable ?
Meilleure gestion des déchets, optimisation de l’utilisation de la ressource en eau, hébergements éco-responsables, accélération de l’économie circulaire, etc., le tourisme durable présente de nombreux avantages. En effet, il permet entre autres de :
Soutenir l’économie locale
Pendant plusieurs décennies, les communautés locales ont été délaissées par les activités touristiques implantées dans leur région. Avec le tourisme durable, la donne a véritablement changé puisque des emplois sont localement créés, davantage de taxes sont prélevées par les collectivités et plus de financements sont accordés en faveur du développement des infrastructures de base (routes, hôpitaux, écoles, etc.).
Mieux préserver l’environnement
Avec le tourisme durable, les projets touristiques sont désormais mûrement étudiés avant qu’ils ne sortent de terre. L’objectif ? Faire en sorte que l’activité humaine ne détruise ou ne perturbe pas la faune et la flore locale. Désormais, des études d’impact environnemental sont rondement menées afin de prendre les meilleures décisions dans l’optique de préserver la nature.
Lutter activement et durablement contre la pollution
Au cours de ces 30 dernières années, le tourisme s’est développé de manière exponentielle, accélérant au passage les effets de la pollution. Du choix des solutions de transport, en passant par les méthodes de construction jusqu’aux comportements des touristes, tout est désormais fait pour réduire les risques de pollution.
Le Rwanda, un exemple palpable de tourisme durable
Longtemps menacé d’extinction à cause du braconnage, le gorille de montagne du Rwanda n’a eu son salut que grâce au développement du tourisme durable. Les touristes venus des 4 coins du monde déboursent jusqu’à 1.500 $ pour observer les grands singes. Les fonds récoltés servent en partie à rémunérer les écogardes chargés de la protection des gorilles, à financer des programmes sociaux comme la construction d’écoles et à protéger les forêts rwandaises.
Vous l’avez compris, en protégeant les gorilles, le gouvernement rwandais en profite pour améliorer les conditions de vie des populations. Et l’émergence de ce tourisme haut de gamme créée davantage d’emplois, réduisant de facto le risque qu’une personne s’adonne au braconnage pour subvenir à ses besoins. En matière de tourisme durable, le Rwanda est l’un des leaders en Afrique à côté des pays comme le Gabon, le Maroc ou encore le Kenya.